PROGRAMME DE RECHERCHE PARTICIPATIVE CITIQUE
Le risque infectieux associé aux piqûres de tiques est une question sanitaire très largement débattue actuellement en France et dans le monde. D’un côté, les citoyens inquiets pour leur santé interrogent les pouvoirs publics et les chercheurs sur le risque potentiel. De l’autre, les chercheurs manquent cruellement de données écologiques et d’échantillons pour apporter des réponses argumentées sur une problématique complexe. C’est dans ce contexte qu’est né le programme de recherche participative CiTIQUE porté par INRAE et le laboratoire d’Excellence ARBRE, en partenariat avec l’Université de Lorraine, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Nancy Champenoux et l’ANSES.
CiTIQUE vise à mieux connaître l’écologie des tiques et des maladies associées, dont la maladie de Lyme, afin d’améliorer la prévention des risques liés aux piqûres de tique (Frey-Klett et al., 2018).
L’objectif de ce programme est triple : 1. Procéder à une collecte massive de données sur la répartition géographique des piqûres de tiques et des agents pathogènes qu’elles transportent, en fonction des milieux, de la météorologie et des saisons, afin de pouvoir cartographier le risque sanitaire que représentent les tiques en France / 2. Sensibiliser tous les citoyens au risque et former aux bonnes pratiques de prévention les professionnels soumis à ce risque / 3. Créer de véritables moments de dialogues des savoirs, d’écoute et de partage entre chercheurs et citoyens, sur une problématique sanitaire très controversée.
Mots-clés de l'action
Lieu de réalisation de l'action
Publics ciblés
Description de l'action
1. En faisant connaître le programme autour d’eux à l’aide de documents de communication mis à leur disposition (flyers, affiches, kits de collecte de tique,…) ;
2. En signalant une piqûre de tique grâce à l’application gratuite web et mobile « Signalement TIQUE » qui permet de collecter des données écologiques sur les piqûres et de les géoréférencer ;
3. En envoyant la/les tiques ayant piqué l’humain ou l’animal au laboratoire Tous Chercheurs du Centre INRAE Grand Est-Nancy où elles sont répertoriées et stockées dans la première tiquothèque française de tiques piqueuses, ouverte à la communauté scientifique nationale et internationale ;
4. En participant à des stages de recherche gratuits et ouverts au public au cours desquels les citoyens encadrés par des scientifiques découvrent et comprennent la démarche scientifique, tout en contribuant comme des chercheurs, à l’analyse des tiques envoyées par d’autres citoyens participant au programme. Pour s'inscrire https://www.citique.fr/stages-formations/stage-citique/ ;
5. En participant à des formations visant à co-construire un discours et des pratiques de prévention partagées, basées sur des connaissances scientifiques et les résultats du programme CiTIQUE.